Les Années Lumière -- Radio Canada
[This programme is in French: Click HERE and listen to part 2 (not part 1). Can be heard any time during the week following the broadcast on Sunday October 24 2010, the last day of OA Week.]
La Semaine du libre accès à l'information scientifique offre l'occasion de remettre en question la mainmise des éditeurs privés sur les résultats de recherches scientifiques, des recherches qui sont souvent financées par des fonds publics.
LA QUEUE QUI AGITE LE CHIEN
Il y a deux moyens de fournir l'accès libre (AL) aux articles scientifiques : (1) Le chercheur publie dans une revue AL à laquelle on doit payer pour publier (mais ça devient coûteux pour l'université du chercheur, qui paie encore tous ses abonnements aux revues non-AL, qui font encore la vaste majorité des revues) . Ça c'est la voie dorée vers l'AL. (2) Ou le chercheur publie dans une revue non-AL et fournit l'AL à l'article en déposant le double de la version référée dans son archive universitaire AL lors de son acceptation par la revue. Ça c'est la voie verte vers l'AL. Les politiques universitaires de dépôt obligatoire concernent uniquement l'AL vert et non l'AL d'or.
En sollicitant l'avis sur l'AL de M. Martin Frank, directeur des éditions American Physiological Society (comme je l'avais recommandé à Gaëlle, soit dit en passant ! ) vous avez l'avis du plus farouche critique de l'AL. L'émission s'est terminée sur son observation que pour avoir l'AL if faudra d'abord trouver une autre façon de payer les frais de l'édition.
Mais ça confond totalement l'AL vert avec l'AL d'or. On peut avoir l'AL vert immédiatement avec les politiques universitaires de dépôt dans les archives universitaires AL. Si jamais les utilisateurs se contenteront avec uniquement les versions AL, et les universités annuleront leurs abonnements aux revues, alors il va falloir trouver une autre façon de payer les frais de l'édition. Et les fonds seront là pour payer -- grâce aux aubaines annuelles issues de l'annulation des abonnements -- selon le modèle de l'AL d'or.
Mais il serait absurde de la part les universités de s'asseoir attendre à ce que le modèle soit adopté spontanément par les éditeurs, et qu'entre temps la recherche et les chercheurs continuent à se priver de l'impact et du progrès scientifique qu'offre l'AL. Ça serait, comme j'avais signalé, de permettre à ce que le chien (la recherche) continue d'être agité par sa queue (l'édition) plutôt que l'inverse.
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